Jaguar Land Rover, propriété de l’indien Tata Motors, a annoncé qu’il suspendrait les expéditions de ses véhicules de fabrication britannique vers les États-Unis pendant un mois pour tenter d’atténuer le coût des droits de douane de 25 % imposés par le président Donald Trump.
L’industrie automobile britannique est très vulnérable aux nouveaux tarifs douaniers. Les États-Unis sont le deuxième plus grand importateur de voitures de fabrication britannique après l’Union européenne, avec une part de près de 20 %, selon les données de la Society of Motor Manufacturers and Traders.
Jaguar Land Rover a annoncé dans son communiqué que les États-Unis sont un marché important pour ses marques de luxe.
L’entreprise vend 400 000 Range Rover Sport, Defender et autres modèles par an, les exportations vers les États-Unis représentant près d’un quart des ventes.
Jaguar Land Rover est l’un des plus grands constructeurs automobiles britanniques en termes de volume et une part importante de l’industrie automobile britannique, employant directement 200 000 personnes.
La Grande-Bretagne a confirmé sa volonté de tenter de conclure un accord commercial avec Washington, et les médias ont suggéré que la Grande-Bretagne bénéficierait d’une exemption des tarifs douaniers américains. Il ne s’agit cependant que de spéculations et rien d’officiel n’a encore émergé.
Les nouveaux tarifs douaniers mis en place par le président américain Trump ont déjà un impact sur les constructeurs automobiles. Stellantis a réduit ses opérations aux États-Unis et d’autres entreprises comme Nissan recherchent des alternatives.
Il en va de même pour Hyundai, qui cherche à renforcer sa présence aux États-Unis pour tenter de réduire les coûts des nouveaux tarifs.
Les réactions actuelles aux tarifs douaniers ne sont pas définitives et des réactions plus sévères pourraient apparaître des mois plus tard. Les économistes craignent une guerre tarifaire mondiale, qui pourrait entraîner une récession économique et une forte inflation.
