
Great Wall Motors et son partenaire algérien, SARL GWMA, filiale du groupe Cevital, ont annoncé l’accélération des démarches pour consolider la présence de la marque sur le marché algérien en implantant une usine locale de fabrication de véhicules. Cette usine prévoit la production de deux voitures particulières : l’une à moteur thermique, l’autre à moteur hybride.
Great Wall Motors n’est pas la seule entreprise à envisager d’implanter une usine de production automobile. Geely et Chery ont également annoncé leur intention de produire des voitures localement en Algérie. D’autres entreprises, telles que Jetour, Joyer, Hyundai, JAC et d’autres, ont également manifesté leur intérêt pour l’implantation d’usines automobiles.
C’est une bonne chose que les constructeurs automobiles mondiaux souhaitent implanter des usines en Algérie, mais la vérité est différente de ce que vous avez pu lire. Il est impossible d’implanter autant d’usines dans un pays comme l’Algérie, où le marché automobile est restreint et ne peut accueillir autant de véhicules.
L’Algérie semble toutefois suivre la même voie que l’Égypte, où des dizaines de constructeurs automobiles sont présents, mais assemblent un ou deux modèles avec un taux d’intégration locale supérieur à 50 %. Certains modèles présentent également un taux d’intégration élevé, mais sans fabrication locale de moteurs.
Établir des usines à la manière égyptienne,Ce n’est pas vraiment un constructeur automobile, C’est un montage avancée. Ces usines offrent des emplois aux jeunes et une formation dans le domaine de l’industrie mécanique.
Cela réduit également certains coûts d’importation et augmente le nombre de sous-traitants qui produisent les pièces de rechange utilisées dans la fabrication de ces voitures.
La méthode égyptienne n’est ni bonne ni mauvaise, mais le citoyen algérien attend une véritable production automobile locale, car le gouvernement a refusé à plusieurs reprises l’importation de voitures finies, sous prétexte de la nécessité de les fabriquer localement. Ainsi, si ces futures usines assemblent certains modèles, cela est considéré comme une fraude envers le citoyen ordinaire. Pourquoi a-t-il été privé de cette production pendant si longtemps ?
L’expérience égyptienne dans la construction automobile
et l’expérience algérienne est très similaire.L’objectif de la comparaison est de décrire la situation et non de louer ou de critiquer l’une des deux expériences.
Il existe en Algérie des usines locales d’assemblage de véhicules, dont la plus célèbre est sans doute l’usine de motos VMS, qui produit divers types de motos et de scooters. Cependant, malgré cette production abondante, les prix n’ont pas baissé ; au contraire, ils augmentent chaque année.
L’usine automobile Fiat est également un excellent exemple d’assemblage de véhicules en Algérie. Bien qu’elle soit présentée comme une usine de fabrication automobile et non d’assemblage, elle n’a encore produit aucune voiture. Elle assemble deux modèles : la Fiat 500 et la Fiat Doblo, et a récemment commencé à assembler un autre modèle, la Fiat Panorama.
L’actuel ministre de l’Industrie, M. Sefi Ghrib, et avant lui l’ancien ministre, M. Ali Aoun, ont évoqué la nécessité de fabriquer localement des pièces détachées et de créer une véritable industrie automobile. Cela doit-il se traduire concrètement par des usines qui fabriquent, soudent, peignent la carrosserie et fabriquent les moteurs, plutôt que d’assembler des pièces çà et là, et d’annoncer ensuite la création d’une industrie automobile en Algérie ?
La production de masse de voitures est la seule solution pour faire baisser les prix des voitures sur le marché local, mais il semble que l’industrie automobile algérienne en soit encore au début de la route.