Nissan Motor Co. a annoncé qu’il abandonnerait son projet de construire une usine de batteries pour véhicules électriques d’une valeur de 1,1 milliard de dollars sur l’île de Kyushu, dans le sud-ouest du Japon, le dernier changement dans les plans du constructeur automobile en difficulté.
Le troisième constructeur automobile japonais a annoncé en janvier son intention de construire une usine de batteries au lithium fer phosphate (LFP) dans la ville de Kitakyushu, qui devrait créer environ 500 emplois avec un investissement de 1,05 milliard de dollars.
« Nissan prend des mesures immédiates pour se transformer et envisage toutes les options disponibles pour restaurer ses performances », a déclaré la société dans un communiqué concernant la décision, indiquant sa volonté de réduire ses ambitions sur le marché local.
Après avoir soigneusement examiné l’efficacité des investissements, nous avons décidé d’annuler la construction d’une nouvelle usine de batteries LFP dans la ville de Kitakyushu, préfecture de Fukuoka.
Concernant les suppressions d’emplois, Reuters a rapporté que Nissan commencerait à accepter les demandes de retraite anticipée au cours de l’exercice en cours, ciblant des centaines d’employés dans les services administratifs locaux.
Nissan a annoncé qu’il supprimerait 9 000 emplois et réduirait sa capacité de production mondiale de 20 % dans le cadre de ses plans de restructuration. La dernière fois que le Japon a annoncé un programme de retraite anticipée, c’était en 2007, lorsqu’il a supprimé 1 500 emplois pour faire face à la baisse de la production dans un contexte de contraction du marché intérieur.
Nissan avait précédemment annoncé qu’il s’attendait à une perte nette record comprise entre 4,80 et 5,14 milliards de dollars pour l’exercice se terminant en mars, en raison de charges de dépréciation.
Selon Reuters, la société devrait fournir ses perspectives pour l’exercice en cours et une mise à jour sur les mesures de relance lorsqu’elle annoncera prochainement ses résultats financiers annuels.
Outre les difficultés financières de Nissan et la baisse de ses ventes mondiales, les tarifs douaniers imposés par Trump ont encore compliqué la situation de l’entreprise japonaise, qui dépendait de l’importation de ses véhicules aux États-Unis depuis ses usines du Mexique et d’autres pays.
