
Le marché des voitures d’occasion en Algérie connaît une ascension fulgurante, atteignant des niveaux sans précédent.
Le prix d’une vieille voiture, comme la Renault Mégane de première génération, fabriquée en 2001, dépasse aujourd’hui les 8 000 dollars, un prix astronomique pour un véhicule ancien et délabré.
Il existe de nombreux types de voitures que personne n’achetait auparavant, en raison de leur mauvaise fabrication ou de problèmes de moteur connus. Cependant, en raison du manque de voitures neuves, elles sont désormais vendues normalement et sont très demandées sur le marché.
Quiconque regarde les routes d’Algérie remarquera que la majorité des voitures sont vieilles, comme si le temps s’était arrêté en 2016, car la plupart des nouvelles voitures ont été fabriquées en 2016, la même année qui a vu le début des restrictions sur les importations de voitures.
Les prix des voitures ne sont plus déterminés par leur état extérieur, leur année de fabrication ou même leur kilométrage.
Rien ne les détermine, et vous pouvez trouver des voitures de plus de 20 ans à des prix égaux ou supérieurs à ceux des voitures neuves.
Lorsque les importations étaient autorisées pendant une période limitée, certains concessionnaires importaient des voitures chinoises pour 15 000 dollars.
À ce prix, il existe des dizaines de types de voitures anciennes qui ont plus de 20 ans. C’est un phénomène étrange qui ne se produit pas dans tous les pays. Comment une voiture neuve peut-elle être vendue au même prix qu’une ancienne ?
Le problème du marché automobile algérien ne réside pas seulement dans les prix ou le manque de voitures neuves. C’est plutôt la pénurie de pièces de rechange.
Lorsque des pièces de rechange sont trouvées, elles sont souvent fausses et contrefaites. Il n’y a aucune explication à l’interdiction du gouvernement algérien d’importer des pièces détachées.
Récemment, un autre problème est apparu : le coût élevé des pneus de voiture. Les prix ont triplé et il n’y a plus qu’un seul type de pneu disponible sur le marché local : les pneus Iris fabriqués localement.
Ceux-ci sont de mauvaise qualité et sont uniquement destinés aux voitures. Il n’existe pas de pneus Iris pour les camions, les excavatrices ou les motos.
Le seul problème qui a été résolu est le coût élevé de l’huile moteur. Naftal a récemment commencé à commercialiser les huiles européennes Castrol à un prix fixe, après la flambée des prix de l’huile moteur.
La raison, bien sûr, est toujours l’interdiction d’importation imposée par le gouvernement algérien.
Les prix de l’huile moteur ne sont pas revenus à leurs niveaux antérieurs, mais ils ont au moins légèrement baissé et sont désormais disponibles et de haute qualité. Ce sont des huiles garanties originales, pas des imitations.
La fabrication automobile locale est la solution
La fabrication n’est pas une entreprise facile ou simple qui peut être lancée du jour au lendemain.
Le secteur automobile est un secteur vaste et vaste, étroitement lié à des entreprises qui fabriquent des pièces détachées et des accessoires automobiles, à des entreprises de sous-traitance et à d’autres entreprises.
Toutes ces exigences ne sont pas réunies en Algérie, du moins pas à l’échelle nécessaire pour créer une véritable industrie automobile.
Le soutien du gouvernement algérien à la fabrication locale de pièces détachées est une évolution bienvenue, mais cela nécessite beaucoup de temps, d’efforts et de dépenses, et ne permettra pas de fournir de nouvelles voitures aux citoyens algériens à court terme.
Quelle est la solution pour réduire les prix des voitures en Algérie ?
La seule solution est d’ouvrir les importations et d’autoriser l’entrée dans le pays d’un grand nombre de voitures neuves.
Selon certains analystes, au moins un million de voitures doivent être importées pour répondre à la demande extrêmement élevée, l’Algérie ayant vu ces dernières années une interdiction d’importation de voitures.
Sous le président algérien Abdelmadjid Tebboune, les importations n’étaient autorisées qu’une seule fois, puis elles étaient à nouveau fermées.
C’est inhabituel dans un pays comme l’Algérie, qui ne fabrique ni voitures ni pièces détachées.
Les ministres de l’Industrie successifs ont tous échoué lamentablement à trouver une solution radicale au problème automobile de l’Algérie.
Ils ont tous convenu de la nécessité de fabriquer des voitures localement, sans permettre l’importation de véhicules neufs et pré-assemblés.
C’est illogique, étant donné que le marché algérien n’est pas grand et ne constitue pas une destination mondiale privilégiée pour les constructeurs automobiles.
Quel est l’avenir du marché automobile en Algérie ?
La vérité est que personne ne peut prédire à quoi ressemblera l’avenir, mais il ne sera pas brillant d’après les données actuelles.
L’optimisme ne changera rien à la triste réalité : une interdiction des importations sans raison convaincante, et une absence quasi totale de voitures neuves, à l’exception de Fiat, qui est encore loin de répondre aux demandes des clients qui ont dépassé les capacités de son usine d’Oran.
L’Algérie s’oriente vers la construction d’usines pour assembler certains modèles, à l’instar de ce que fait l’Égypte, il n’y aura pas de véritable industrie automobile, comme le prétend le gouvernement algérien.
Les chiffres d’investissement annoncés indiquent que les usines seront uniquement des ateliers d’assemblage, certaines pièces étant fabriquées localement.
Acheter une voiture en Algérie est risqué, car la plupart des voitures sont vieilles et ont de faux compteurs kilométriques, les pièces de rechange d’origine sont rares et chères, si elles sont disponibles.
De plus, l’état des routes est désastreux et dangereux à conduire, ce qui signifie que vous paierez beaucoup d’argent pour avoir beaucoup d’ennuis.