Le journal allemand Bild a publié un article sur la famille Porsche, propriétaire du constructeur automobile. L’article indique que la famille envisage de vendre ses parts dans le géant automobile allemand Volkswagen. Toujours selon le même article, la famille Porsche envisagerait de réorienter ses activités vers d’autres secteurs que l’automobile.
La famille Porsche/Piëch détient la majorité des voix au siège du groupe Volkswagen, Porsche SE Holding détenant plus de 50 % des actions du géant allemand, situé à Wolfsburg. Mais ces mêmes membres de la holding ont déclenché la crise ces derniers mois lorsqu’ils ont clairement indiqué vouloir diversifier leurs activités.
Porsche Holding, créée en 2007 pour séparer ses activités d’investissement du secteur automobile, envisagerait de céder des actions Volkswagen pour réinvestir dans d’autres secteurs. Cette nouvelle, ou rumeur, intervient avant la publication des résultats du groupe allemand, qui devraient baisser en 2024, à l’instar de nombreuses entreprises industrielles allemandes touchées par la guerre en Ukraine et la forte concurrence des entreprises chinoises.
L’idée que les dirigeants de Porsche envisagent de vendre une partie de leur participation dans Volkswagen est à la fois naturelle et attendue, notamment compte tenu des crises successives qui frappent le secteur automobile en Allemagne et en Europe en général. Ceci a conduit le géant allemand Volkswagen à supprimer des emplois et à fermer certaines usines, signe évident d’une véritable crise au sein de l’entreprise.
La baisse de valeur du groupe Volkswagen se reflète inévitablement dans les états financiers de Porsche Holding. Selon Bild et Springer, l’entreprise envisagerait de réduire sa participation à 50 %, voire 45 %, en raison de la baisse de valeur de Volkswagen, ce qui lui permettrait de rester le principal actionnaire. Cependant, Porsche SE a démenti cette information, affirmant ne pas avoir de nouvelles de sa position vis-à-vis de Volkswagen.
Bien que Porsche Holding ait démenti les informations faisant état d’une vente de sa participation dans Volkswagen, cette affaire risque d’arriver tôt ou tard. Les difficultés du secteur automobile impactent fortement les investissements dans ce secteur, et les actionnaires des constructeurs européens chercheront une solution qui garantisse leur capital avec un minimum de dommages. C’est ce que Porsche tente de faire.
