
Nissan n’a jusqu’à présent pas réussi à trouver un partenaire pour résoudre ses difficultés, après l’échec des négociations avec Honda, l’entreprise japonaise voit ses relations avec Renault devenir de plus en plus tendues, les deux entreprises annonçant une réduction de leurs participations respectives de 15% à un minimum de 10%.
Le nouvel accord s’inscrit dans une série d’ajustements effectués ces dernières années pour réduire leur dépendance mutuelle, notamment après la restructuration de l’alliance en février 2023, l’objectif est d’apaiser les tensions entre les deux parties.
Le nouvel accord offre plus de flexibilité à Nissan, confronté à des difficultés financières, tout en permettant à Renault d’affiner sa stratégie.
L’entreprise française détient toujours 36% des actions de Nissan, conservant ainsi une influence significative sur son allié japonais.
« En tant que partenaire de longue date de Nissan au sein de l’Alliance et son principal actionnaire, le Groupe Renault a tout intérêt à voir Nissan retrouver ses performances le plus rapidement possible », a déclaré Luca de Meo, PDG du Groupe Renault, dans un communiqué.
Dans le cadre de la nouvelle réorganisation, Renault va acquérir la participation de 51 % de Nissan dans leur coentreprise en Inde, Renault Nissan Automotive India, portant sa participation à 100 %, et vendre une participation dans l’usine de Chennai.
Cette acquisition permettra à Renault de renforcer sa présence en Inde.
Le nouvel accord-cadre mis à jour stipule que Nissan renoncera à son engagement de 600 millions d’euros envers Ampere, la filiale électrique de Renault. Malgré ce retrait, Ampere continuera à développer un modèle électrique conçu par Nissan et basé sur la Renault Twingo.
Pour mémoire, le nouveau PDG Ivan Espinosa prendra les rênes de Nissan en avril prochain, où il cherchera à créer un modèle commercial plus flexible, et plus efficace qui permettra à Nissan de réagir rapidement aux conditions changeantes du marché, et de préserver les liquidités pour les investissements futurs, selon une déclaration paraphrasée par le nouveau PDG.